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Côte d’Ivoire: des efforts pour industrialiser la filière de la mangue
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En Côte d’Ivoire, un programme tente de mettre l’accent sur la transformation de la filière mangue. Avec près de 150 000 tonnes, le pays est le 3ᵉ producteur ouest-africain après le Nigeria et la Guinée. La Côte d’Ivoire exporte près de 45 000 tonnes de mangues fraîches. Une partie est consommée au niveau local, mais une grande quantité pourrit dans les vergers. Les acteurs de la filière espèrent industrialiser le secteur.
De notre correspondante à Abidjan,
En Côte d’Ivoire, seulement 2% des mangues récoltées sont transformées. Pour réduire les pertes après les récoltes, une quinzaine d’unités de séchage rachètent les mangues fraîches auprès des producteurs, pour notamment les transformer en mangues séchées. L’essentiel de ces unités se trouve dans le nord du pays. Mais il en faudrait davantage pour absorber les quantités importantes produites chaque année.
Un nouveau projet pour transformer la mangue
Dernier projet en date : la construction, d'ici au premier trimestre 2025, d’une usine à Ferkessédougou, pour produire du jus de mangue. Le Programme d’appui au développement des filières agricoles a récemment démarché le secteur privé pour financer cette usine, qui nécessite près de 22 millions de dollars d’investissements. Car le principal obstacle au développement de ces usines, c’est le financement.
À lire aussiLe cacao dans l'industrie cosmétique: la Côte d'Ivoire à la conquête de la beauté
Un financement des usines complexe
D’abord, il y a la question de la fiscalité autour de l’importation du matériel. « Pour une machine qui coûte 25 millions de FCFA, il faudra payer près de 10 millions de FCFA de dédouanement », souligne René Yéo Mehoua, le vice-président de l’Inter-Mangue. Pour qu’une usine de séchage soit rentable, il lui faut 3 à 5 années, selon sa taille, poursuit-il, tout en sachant que ces usines fonctionnent de manière très courtes : uniquement pendant les 3 mois que dure la commercialisation de ce fruit.
En parallèle, se pose la question de l’entretien du matériel : le coût de la maintenance s’avère élevé, puisqu’en cas de panne, il faut envoyer les pièces à l’étranger, explique Bazoumana Ouattara, le responsable d’une unité de transformation de mangues à Ferké.
Pour lever ces obstacles, plusieurs usines diversifient leurs activités, en transformant d’autres fruits, comme l’ananas ou la noix de coco. Cela leur permet de prolonger l’activité de leur unité de production.
La filière mangue essaie aussi d’obtenir une IGP, une indication géographique protégée, afin de mieux valoriser ses produits sur l’exportation.
À lire aussiCôte d'Ivoire: une économie en bonne santé, mais vulnérable face au changement climatique
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En Côte d’Ivoire, un programme tente de mettre l’accent sur la transformation de la filière mangue. Avec près de 150 000 tonnes, le pays est le 3ᵉ producteur ouest-africain après le Nigeria et la Guinée. La Côte d’Ivoire exporte près de 45 000 tonnes de mangues fraîches. Une partie est consommée au niveau local, mais une grande quantité pourrit dans les vergers. Les acteurs de la filière espèrent industrialiser le secteur.
De notre correspondante à Abidjan,
En Côte d’Ivoire, seulement 2% des mangues récoltées sont transformées. Pour réduire les pertes après les récoltes, une quinzaine d’unités de séchage rachètent les mangues fraîches auprès des producteurs, pour notamment les transformer en mangues séchées. L’essentiel de ces unités se trouve dans le nord du pays. Mais il en faudrait davantage pour absorber les quantités importantes produites chaque année.
Un nouveau projet pour transformer la mangue
Dernier projet en date : la construction, d'ici au premier trimestre 2025, d’une usine à Ferkessédougou, pour produire du jus de mangue. Le Programme d’appui au développement des filières agricoles a récemment démarché le secteur privé pour financer cette usine, qui nécessite près de 22 millions de dollars d’investissements. Car le principal obstacle au développement de ces usines, c’est le financement.
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D’abord, il y a la question de la fiscalité autour de l’importation du matériel. « Pour une machine qui coûte 25 millions de FCFA, il faudra payer près de 10 millions de FCFA de dédouanement », souligne René Yéo Mehoua, le vice-président de l’Inter-Mangue. Pour qu’une usine de séchage soit rentable, il lui faut 3 à 5 années, selon sa taille, poursuit-il, tout en sachant que ces usines fonctionnent de manière très courtes : uniquement pendant les 3 mois que dure la commercialisation de ce fruit.
En parallèle, se pose la question de l’entretien du matériel : le coût de la maintenance s’avère élevé, puisqu’en cas de panne, il faut envoyer les pièces à l’étranger, explique Bazoumana Ouattara, le responsable d’une unité de transformation de mangues à Ferké.
Pour lever ces obstacles, plusieurs usines diversifient leurs activités, en transformant d’autres fruits, comme l’ananas ou la noix de coco. Cela leur permet de prolonger l’activité de leur unité de production.
La filière mangue essaie aussi d’obtenir une IGP, une indication géographique protégée, afin de mieux valoriser ses produits sur l’exportation.
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