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Zambie: dernière ligne droite pour la restructuration de sa dette

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C’est la fin d’un long processus pour la Zambie. Dimanche, le pays a signé le premier accord bilatéral qui vient concrétiser la restructuration de sa dette. Premier pays à signer cet accord, la France, co-préside le club de Paris et a mené les négociations avec les différents créditeurs de la Zambie. Depuis 2020, la Zambie est en situation de défaut de paiement, incapable de rembourser ses dettes. La signature de ce premier accord – s’ensuivront les accords bilatéraux avec l’ensemble de ses créanciers – vient clôturer un processus long de trois ans. La Zambie est également la première à boucler ce processus de restructuration de dette et ouvre la voie à d’autres processus tels que celui au Ghana ou en Éthiopie.

C’est avec un brin d’émotion dans la voix que le ministre des Finances zambien, Situmbeko Musokotwane, s’est exprimé dimanche soir : « Ce que nous signons ici ce soir est vraiment un jalon de cette réussite. » 90% de plus de 30 milliards de dollars de dette réaménagée. Cela se traduit concrètement de la manière suivante : trois ans sans échéances à honorer, un rééchelonnement des remboursements sur une durée plus longue et des taux plus avantageux. Ce qui représente une bouffée d’air frais pour les finances du pays. « Le nouvel accord réduira considérablement les pressions financières et permettra l’allocation de ressources vers des investissements publics essentiels, a mis en avant le ministre des Finances zambien, Situmbeko Musokotwane. En termes économiques, l’accord permet de réduire de près de 40% le fardeau de notre dette, contribuant largement au rétablissement de la viabilité des finances publiques. »

Un processus long de trois ans qui s’explique par la complexité de la structure même de la dette zambienne, selon Thomas Rossignol, l’ambassadeur de France en Zambie qui a suivi l’ensemble du processus. « La Zambie devait de l’argent à un très grand nombre de pays. Plus vous avez de créanciers, plus c’est compliqué. La 2ᵉ, c'est qu'on sait qu'une partie de ce surendettement et de cette crise s'est produite durant le mandat du président précédent qui avait notamment eu recours à énormément d'emprunt chinois dans des conditions très opaques. Ce qui fait qu'en fait, quand vous n’avez même pas les données du problème. C'est évidemment très difficile de trouver une résolution », détaille le diplomate. Autre difficulté à ce processus : pour la première fois dans ce genre de processus, les créanciers les plus importants n'étaient pas membres du club. Ils « avaient leurs propres règles et leurs propres attentes. Et notamment, les attentes de la Chine, n'étaient pas nécessairement celles de la plupart des autres États » souligne encore Thomas Rossignol. Tout cela ne concerne que les dettes bilatérales entre États. À cela se rajoutent les dettes des créanciers multilatéraux, d’institutions privées, « un mille-feuille extrêmement compliqué ».

Un cadre qui va pouvoir servir d'exemple

Un processus qui n’aurait pas été possible sans le plus gros créancier du pays. La Chine, qui est, elle-même, accusée ces dernières années depiéger les États du continent avec des dettes impossibles à rembourser. « Probablement que pour eux aussi c'est important d'envoyer le signal qu'en fait, ils n’ont aucun intérêt de surendetter des pays, analyse l’ambassadeur. Aucun créditeur n’a envie qu'un pays soit en incapacité de lui rembourser son prêt puisque du coup, il perd tout. Ce qui est intéressant, c'est que c'était une première, qu’au début ce n’était évidemment pas évident, y compris pour eux, et aussi parce que vu le poids qu'ils détiennent dans la dette, ça leur confiait un poids particulier dans les négociations. Le fait qu'ils aient joué le jeu, je trouve que c'est un signal très positif pour la suite, parce qu'on sait que des cas comme ça, il va y en avoir au moins deux ou trois dans les prochaines années, rien qu'en Afrique. »

Des réformes qui vont plus loin que la restructuration de la dette, insiste le ministre zambien qui cite les efforts en cours comme le développement de partenariats publics-privés ou l’organisation d’un appareil de transformation national. Par exemple, la Zambie est désormais auto-suffisante dans sa production d’engrais.

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C’est avec un brin d’émotion dans la voix que le ministre des Finances zambien, Situmbeko Musokotwane, s’est exprimé dimanche soir : « Ce que nous signons ici ce soir est vraiment un jalon de cette réussite. » 90% de plus de 30 milliards de dollars de dette réaménagée. Cela se traduit concrètement de la manière suivante : trois ans sans échéances à honorer, un rééchelonnement des remboursements sur une durée plus longue et des taux plus avantageux. Ce qui représente une bouffée d’air frais pour les finances du pays. « Le nouvel accord réduira considérablement les pressions financières et permettra l’allocation de ressources vers des investissements publics essentiels, a mis en avant le ministre des Finances zambien, Situmbeko Musokotwane. En termes économiques, l’accord permet de réduire de près de 40% le fardeau de notre dette, contribuant largement au rétablissement de la viabilité des finances publiques. »

Un processus long de trois ans qui s’explique par la complexité de la structure même de la dette zambienne, selon Thomas Rossignol, l’ambassadeur de France en Zambie qui a suivi l’ensemble du processus. « La Zambie devait de l’argent à un très grand nombre de pays. Plus vous avez de créanciers, plus c’est compliqué. La 2ᵉ, c'est qu'on sait qu'une partie de ce surendettement et de cette crise s'est produite durant le mandat du président précédent qui avait notamment eu recours à énormément d'emprunt chinois dans des conditions très opaques. Ce qui fait qu'en fait, quand vous n’avez même pas les données du problème. C'est évidemment très difficile de trouver une résolution », détaille le diplomate. Autre difficulté à ce processus : pour la première fois dans ce genre de processus, les créanciers les plus importants n'étaient pas membres du club. Ils « avaient leurs propres règles et leurs propres attentes. Et notamment, les attentes de la Chine, n'étaient pas nécessairement celles de la plupart des autres États » souligne encore Thomas Rossignol. Tout cela ne concerne que les dettes bilatérales entre États. À cela se rajoutent les dettes des créanciers multilatéraux, d’institutions privées, « un mille-feuille extrêmement compliqué ».

Un cadre qui va pouvoir servir d'exemple

Un processus qui n’aurait pas été possible sans le plus gros créancier du pays. La Chine, qui est, elle-même, accusée ces dernières années depiéger les États du continent avec des dettes impossibles à rembourser. « Probablement que pour eux aussi c'est important d'envoyer le signal qu'en fait, ils n’ont aucun intérêt de surendetter des pays, analyse l’ambassadeur. Aucun créditeur n’a envie qu'un pays soit en incapacité de lui rembourser son prêt puisque du coup, il perd tout. Ce qui est intéressant, c'est que c'était une première, qu’au début ce n’était évidemment pas évident, y compris pour eux, et aussi parce que vu le poids qu'ils détiennent dans la dette, ça leur confiait un poids particulier dans les négociations. Le fait qu'ils aient joué le jeu, je trouve que c'est un signal très positif pour la suite, parce qu'on sait que des cas comme ça, il va y en avoir au moins deux ou trois dans les prochaines années, rien qu'en Afrique. »

Des réformes qui vont plus loin que la restructuration de la dette, insiste le ministre zambien qui cite les efforts en cours comme le développement de partenariats publics-privés ou l’organisation d’un appareil de transformation national. Par exemple, la Zambie est désormais auto-suffisante dans sa production d’engrais.

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