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À la Une: François Bayrou, nouveau Premier ministre français
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Cette nomination inspire les journaux et les sites d’information français qui multiplient les jeux de mots. Pour Libération, François Bayrou à Matignon, c’est « l’emprise du milieu », alors que Médiapart s’exclame : « on prend le Modem et on recommence ». Médiapart sans pitié avec Emmanuel Macron : « c’est l’histoire d’un cuisinier qui, après une bouillabaisse ratée, retournerait aux fourneaux avec les mêmes ingrédients, les mêmes ustensiles, mais un nouveau second ». Moins porté sur les comparaisons culinaires, Le Monde remarque que « l’agence de notation Moody’s dégrade la note de la France d’un cran, alors que François Bayrou prend ses fonctions ».
Ailleurs en Europe, le Soir salut « l’avènement d’une carrière de quarante ans ». « Trois fois candidat à la présidentielle », nous dit le quotidien belge, « le centriste s’installe pour la première fois à Matignon ». En Espagne, El Païs insiste sur l’âge du nouveau Premier ministre (73 ans) et il calcule « que François Bayrou était déjà député lorsqu’Emmanuel Macron avait neuf ans, et qu’il avait seize ans, lorsqu’il est devenu ministre pour la première fois ». Enfin, de l'autre côté de l'Atlantique, le Devoir titre : « François Bayrou, Premier ministre d'une France en crise ». « Ce Béarnais », nous dit le quotidien canadien, « est réputé pour sa ténacité, ses colères, et une certaine versatilité ». « Pourra-t-il tenir plus longtemps que Michel Barnier ? », interroge le journal, qui cite les premiers mots de François Bayrou : « Je n’ignore rien de l’Himalaya qui se dresse devant nous ».
Yeux grands ouverts
Dans la presse internationale, également ce matin, la Syrie. Avec les témoignages de ceux qui ont vécu l’horreur du régime de Bachar el-Assad. L’envoyée spéciale de la Repubblica s’est ainsi rendue à Douma, théâtre en 2018, d’un « massacre à coups de bombes au chlore ». Tawfik al-Diab, interrogé par le quotidien italien, a perdu sa famille, lors de cette attaque, il se souvient : « mes enfants tremblaient, une sorte de gelée jaune sortait de leur bouche. Ma femme me regardait avec les yeux grands ouverts, mais elle ne pouvait pas me demander de l’aide, comme si un tube lui avait été enfoncé dans la gorge. Je les ai vus mourir pendant que je perdais connaissance ». « Ses enfants s’appelaient Joudi, Mohamed, Ali et Qamar, le plus jeune avait 8 ans, l’aîné 12 ans », poursuit la Repubblica. « Tawfik al-Diab est ému en montrant leur photo sur son portable ». « Chaque fois que je vais à un mariage, à un anniversaire, j’aimerais que ce soit le leur. Je veux un procès pour les responsables ». Un témoignage à opposer aux affirmations des Russes et des partisans de Bachar el-Assad, qui « pendant des années », rappelle la Repubblica, « ont soutenu que cette horreur n'avait jamais eu lieu ».
Incertitudes
La Syrie dont l’avenir reste incertain. Les mêmes questions reviennent, inlassablement, au sujet d’Abou Mohammed al-Joulani, le leader des rebelles qui ont renversé Bachar el-Assad. « Faut-il avoir peur de Joulani ? », se demande l’Orient-Le Jour, « a-t-il vraiment changé ? ». « Il est très difficile d’évaluer ce qui relève d’un changement tactique ou d’une vraie mutation idéologique », estime le quotidien francophone libanais. « Un homme passé par les rangs de l’État islamique et al Qaïda peut-il devenir un chef d’État qui garantit le respect de la pluralité et des libertés publiques ? ». Additionnant les « pour » et les « contre », l’Orient-Le-Jour estime que « oui, il faut probablement avoir peur de Joulani. Mais cette peur », ajoute le journal, « ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel : la Syrie est enfin maîtresse de son destin. Elle a en tout cas l’occasion de l’être, avant que Joulani ne tente de renforcer son emprise. C’est à elle de décider ce qu’elle veut désormais en faire. Et à lui, une nouvelle fois, de s’y adapter. »
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Cette nomination inspire les journaux et les sites d’information français qui multiplient les jeux de mots. Pour Libération, François Bayrou à Matignon, c’est « l’emprise du milieu », alors que Médiapart s’exclame : « on prend le Modem et on recommence ». Médiapart sans pitié avec Emmanuel Macron : « c’est l’histoire d’un cuisinier qui, après une bouillabaisse ratée, retournerait aux fourneaux avec les mêmes ingrédients, les mêmes ustensiles, mais un nouveau second ». Moins porté sur les comparaisons culinaires, Le Monde remarque que « l’agence de notation Moody’s dégrade la note de la France d’un cran, alors que François Bayrou prend ses fonctions ».
Ailleurs en Europe, le Soir salut « l’avènement d’une carrière de quarante ans ». « Trois fois candidat à la présidentielle », nous dit le quotidien belge, « le centriste s’installe pour la première fois à Matignon ». En Espagne, El Païs insiste sur l’âge du nouveau Premier ministre (73 ans) et il calcule « que François Bayrou était déjà député lorsqu’Emmanuel Macron avait neuf ans, et qu’il avait seize ans, lorsqu’il est devenu ministre pour la première fois ». Enfin, de l'autre côté de l'Atlantique, le Devoir titre : « François Bayrou, Premier ministre d'une France en crise ». « Ce Béarnais », nous dit le quotidien canadien, « est réputé pour sa ténacité, ses colères, et une certaine versatilité ». « Pourra-t-il tenir plus longtemps que Michel Barnier ? », interroge le journal, qui cite les premiers mots de François Bayrou : « Je n’ignore rien de l’Himalaya qui se dresse devant nous ».
Yeux grands ouverts
Dans la presse internationale, également ce matin, la Syrie. Avec les témoignages de ceux qui ont vécu l’horreur du régime de Bachar el-Assad. L’envoyée spéciale de la Repubblica s’est ainsi rendue à Douma, théâtre en 2018, d’un « massacre à coups de bombes au chlore ». Tawfik al-Diab, interrogé par le quotidien italien, a perdu sa famille, lors de cette attaque, il se souvient : « mes enfants tremblaient, une sorte de gelée jaune sortait de leur bouche. Ma femme me regardait avec les yeux grands ouverts, mais elle ne pouvait pas me demander de l’aide, comme si un tube lui avait été enfoncé dans la gorge. Je les ai vus mourir pendant que je perdais connaissance ». « Ses enfants s’appelaient Joudi, Mohamed, Ali et Qamar, le plus jeune avait 8 ans, l’aîné 12 ans », poursuit la Repubblica. « Tawfik al-Diab est ému en montrant leur photo sur son portable ». « Chaque fois que je vais à un mariage, à un anniversaire, j’aimerais que ce soit le leur. Je veux un procès pour les responsables ». Un témoignage à opposer aux affirmations des Russes et des partisans de Bachar el-Assad, qui « pendant des années », rappelle la Repubblica, « ont soutenu que cette horreur n'avait jamais eu lieu ».
Incertitudes
La Syrie dont l’avenir reste incertain. Les mêmes questions reviennent, inlassablement, au sujet d’Abou Mohammed al-Joulani, le leader des rebelles qui ont renversé Bachar el-Assad. « Faut-il avoir peur de Joulani ? », se demande l’Orient-Le Jour, « a-t-il vraiment changé ? ». « Il est très difficile d’évaluer ce qui relève d’un changement tactique ou d’une vraie mutation idéologique », estime le quotidien francophone libanais. « Un homme passé par les rangs de l’État islamique et al Qaïda peut-il devenir un chef d’État qui garantit le respect de la pluralité et des libertés publiques ? ». Additionnant les « pour » et les « contre », l’Orient-Le-Jour estime que « oui, il faut probablement avoir peur de Joulani. Mais cette peur », ajoute le journal, « ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel : la Syrie est enfin maîtresse de son destin. Elle a en tout cas l’occasion de l’être, avant que Joulani ne tente de renforcer son emprise. C’est à elle de décider ce qu’elle veut désormais en faire. Et à lui, une nouvelle fois, de s’y adapter. »
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