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La brigade n°155 «Anne de Kiev» de l’armée ukrainienne est née en France

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Le mercredi 9 octobre dernier, le chef de l'État français Emmanuel Macron, accompagné de Roustem Oumerov, ministre ukrainien de la Défense, a, pour la première fois, rendu visite aux soldats ukrainiens formés en France. C'est d'autant plus une première qu'il s'agit de la formation d'une brigade interarmes entière, soit 2 300 hommes. À ce jour, aucun pays européen n'avait formé une unité de combat de cette taille.

Une brigade baptisée « Anne de Kiev » - du nom d’une reine de France du XIe siècle - pour rappeler que Paris assume sa part de l’effort, car, à ce jour, aucun des pays soutien à l’Ukraine n’a formé une aussi grosse unité, souligne le général Damien Wallaert sous-chef opérations terrestres : « Nous formons une brigade interarmes dont le cœur est constitué de bataillon d'infanterie mais qui est constitué aussi de ses appuis et de ses soutiens, c'est-à-dire de ses fonctions, génie, artillerie, drones, défense sol-air, mais également logistique. Le ravitaillement, comment est-ce qu'on amène les munitions, les vivres et ce dont ont besoin les combattants au plus près du front… C'est toute cette approche vraiment globale et intégrée de la formation de la brigade que nous proposons à notre partenaire ukrainien. »

Beaucoup de jeunes soldats dans les rangs

Au total, 2 300 soldats sont arrivés début octobre, certains sont aguerris, d’autres moins, note le colonel Guillaume Vancina responsable de cette formation.

« Les profils sont très variés, une grande partie sont des conscrits, explique-t-il. Il y a également des volontaires puisqu'il y a une loi de mobilisation qui est en cours en Ukraine et qui concerne l'ensemble des jeunes. Il y a aussi un petit pourcentage de vétérans. Quand on discute avec le chef de cette brigade, qui lui est un officier de carrière, il rappelle qu’il est en guerre depuis 2014 ! Après, vous avez beaucoup de jeunes puisque c'est une brigade qui est en cours de formation, donc beaucoup de nouveaux dans les rangs. »

Un retour en Ukraine début décembre, avec les matériels fournis par l’armée française

La brigade n°155 est entièrement équipée, dotée de 128 véhicules blindés de transport de troupe, 18 canons Caesar, 18 chars légers AMX 10 RC, et des véhicules logistiques.

La formation est rapide - deux mois seulement - mais celle-ci pèse lourd pour l’armée française qui y consacre 1 500 spécialistes. Un gage d’efficacité. « Ce qui est frappant au premier contact, c'est qu’ils arrivent dans un pays en paix, il y a un stress qui s'estompe d'emblée. Ça c'est un aspect très important et qui, je pense, leur donne de la sérénité dans le travail », indique le colonel Guillaume Vancina.

« Il y a d'abord tout un "fond de sac", comme on dit, à acquérir et qui va prendre un peu de temps. Donc non, on ne plonge pas d'emblée dès la première semaine dans une ambiance de combat, mais ça va venir très rapidement. On va les habituer au bruit du combat par des artifices de simulation qui existent dans l'armée de terre. Ensuite, le partenaire est très exigeant. Il est en guerre, il demande tout ce qu'il peut. »

Les mêmes tranchées qu’en Ukraine

Il faut donc coller aux standards de la guerre, aux tactiques des Ukrainiens, insiste le général Wallaert : « Pour ça, nous avons creusé plus de 600 mètres de tranchées et des postes de combat enterrés. Nous avons pris en compte les indications qu'ils nous ont données sur la réalité en termes de taille, de dimension, de profondeur, des tranchées qu’ils creusent en Ukraine, pour qu’ils puissent s'entraîner dans les conditions les plus proches du réel. »

« Le second point, c'est l'usage permanent et omniprésent des drones. Ils sont utilisés au quotidien pendant l'entraînement, donc soit en appui, soit les drones sont utilisés pour les menacer. Là encore, il s’agit de les placer dans les conditions les plus proches du réel en termes de bruit, de stress, de fatigue et pour que ce soit le plus réaliste possible, pour que le jour J, ils aient les meilleurs réflexes, qu’ils survivent au combat et qu’ils emportent la victoire. »

Objet unique, fruit d’une ambition, la 155e brigade a pour objectif de régénérer au plus vite l’armée ukrainienne, très éprouvée par presque trois ans de guerre.

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Une brigade baptisée « Anne de Kiev » - du nom d’une reine de France du XIe siècle - pour rappeler que Paris assume sa part de l’effort, car, à ce jour, aucun des pays soutien à l’Ukraine n’a formé une aussi grosse unité, souligne le général Damien Wallaert sous-chef opérations terrestres : « Nous formons une brigade interarmes dont le cœur est constitué de bataillon d'infanterie mais qui est constitué aussi de ses appuis et de ses soutiens, c'est-à-dire de ses fonctions, génie, artillerie, drones, défense sol-air, mais également logistique. Le ravitaillement, comment est-ce qu'on amène les munitions, les vivres et ce dont ont besoin les combattants au plus près du front… C'est toute cette approche vraiment globale et intégrée de la formation de la brigade que nous proposons à notre partenaire ukrainien. »

Beaucoup de jeunes soldats dans les rangs

Au total, 2 300 soldats sont arrivés début octobre, certains sont aguerris, d’autres moins, note le colonel Guillaume Vancina responsable de cette formation.

« Les profils sont très variés, une grande partie sont des conscrits, explique-t-il. Il y a également des volontaires puisqu'il y a une loi de mobilisation qui est en cours en Ukraine et qui concerne l'ensemble des jeunes. Il y a aussi un petit pourcentage de vétérans. Quand on discute avec le chef de cette brigade, qui lui est un officier de carrière, il rappelle qu’il est en guerre depuis 2014 ! Après, vous avez beaucoup de jeunes puisque c'est une brigade qui est en cours de formation, donc beaucoup de nouveaux dans les rangs. »

Un retour en Ukraine début décembre, avec les matériels fournis par l’armée française

La brigade n°155 est entièrement équipée, dotée de 128 véhicules blindés de transport de troupe, 18 canons Caesar, 18 chars légers AMX 10 RC, et des véhicules logistiques.

La formation est rapide - deux mois seulement - mais celle-ci pèse lourd pour l’armée française qui y consacre 1 500 spécialistes. Un gage d’efficacité. « Ce qui est frappant au premier contact, c'est qu’ils arrivent dans un pays en paix, il y a un stress qui s'estompe d'emblée. Ça c'est un aspect très important et qui, je pense, leur donne de la sérénité dans le travail », indique le colonel Guillaume Vancina.

« Il y a d'abord tout un "fond de sac", comme on dit, à acquérir et qui va prendre un peu de temps. Donc non, on ne plonge pas d'emblée dès la première semaine dans une ambiance de combat, mais ça va venir très rapidement. On va les habituer au bruit du combat par des artifices de simulation qui existent dans l'armée de terre. Ensuite, le partenaire est très exigeant. Il est en guerre, il demande tout ce qu'il peut. »

Les mêmes tranchées qu’en Ukraine

Il faut donc coller aux standards de la guerre, aux tactiques des Ukrainiens, insiste le général Wallaert : « Pour ça, nous avons creusé plus de 600 mètres de tranchées et des postes de combat enterrés. Nous avons pris en compte les indications qu'ils nous ont données sur la réalité en termes de taille, de dimension, de profondeur, des tranchées qu’ils creusent en Ukraine, pour qu’ils puissent s'entraîner dans les conditions les plus proches du réel. »

« Le second point, c'est l'usage permanent et omniprésent des drones. Ils sont utilisés au quotidien pendant l'entraînement, donc soit en appui, soit les drones sont utilisés pour les menacer. Là encore, il s’agit de les placer dans les conditions les plus proches du réel en termes de bruit, de stress, de fatigue et pour que ce soit le plus réaliste possible, pour que le jour J, ils aient les meilleurs réflexes, qu’ils survivent au combat et qu’ils emportent la victoire. »

Objet unique, fruit d’une ambition, la 155e brigade a pour objectif de régénérer au plus vite l’armée ukrainienne, très éprouvée par presque trois ans de guerre.

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