6 minutes avec Pierre Maudet, conseiller d'Etat chargé de la santé
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L’augmentation des primes maladie n’est finalement pas si modérée que cela, à Genève. +6,5%, l’année prochaine, soit un peu dessus que la moyenne nationale de 6%. “La palme de la prime moyenne” la plus élevée est d’ailleurs détenue par le bout du lac, avec un peu plus de 477 francs, par mois. Pierre Maudet, conseiller d'Etat chargé de la santé, était invité de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio Lac.
Nouvelle hausse des primes. Cette fois-ci,6,5% et rien ne semble être fait pour mettre fin à cette tendance:
"Cette augmentation touche tout le monde. Pour une famille, à Genève, c'est 100 francs d'augmentation, ces trois dernières années. Ca s'explique, en partie, par une augmentation du volume des prestations. Ce qui est très difficile pour le politique, c'est d'arriver à piloter en comprenant d'où viennent ces augmentations et en agissant sur ces causes"
Où en est votre projet de caisse maladie publique?
"David Hiller, avec un groupe d'experts, étudie dans les détails, le modèle que j'ai proposé : ce que l'on peut faire, dans le cadre de la loi, qui va supporter les coûts... Cette caisse publique est fondamentale pour avoir davantage de transparence et comprendre d'où vient cette hausse des coûts et comment les limiter. Le retour du groupe d'experts est prévu en fin d'année. C'est faisable mais il faut un modèle avec des forfaits et un réseau de soins".
Pour le réseau de soins, cela est le cas dans le Jura bernois et bientôt sur la côte vaudoise, pourquoi cela ne l'est-il pas, à Genève?
"Objectivement, il y a des lobbies qui s'opposent à toute modification. Je souhaite faire cela dans un réseau public, mais ce n'est pas avant 2027 /2028, de mettre la loi sur pied, d'obtenir l'agrément de Berne, cela prend du temps"
Les primes qui augmentent cela veut dire plus de personnes qui vont avoir du mal à les payer, qui vont donc recevoir des subsides de la part du canton ou d’autres aides pour pouvoir boucler les fins de mois. Conclusion, c’est le canton et donc les contribuables qui paient une partie du système de santé, privé.
"Cela pose la question de savoir qui supporte le système de santé, en Suisse. L'assurance maladie mutualise le risque. Aujourd'hui, la part dû au vieillissement de la population s'accroit, car à partir de 75 /80 ans, c'est une certitude que l'on va avoir des besoins de santé. Qui va supporter, cet effort là? On est à bientôt un milliard de subsides, à Genève, soit 10% du budget".
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